La Mère Supérieure l’interroge :
"Sœur Vierge Marie, saurez-vous partager notre vie souvent austère ? Comment puis-je vous y aider ?"
Elle répond :
"Ma Mère, j’ai une grande passion pour le cinéma... J’aimerais, si c’était possible, avoir le droit d’aller voir certains films d’auteurs avec Votre autorisation..."
Après quelques instants de réflexion, la Mère Supérieure lui répond :
"Je vous accorde cette permission exceptionnelle, Sœur Vierge Marie, un Samedi par mois, à la condition expresse que vous soyez de retour au couvent à minuit au plus tard !".
"Merci Ma Mère !".
Et il en va ainsi, sous la surveillance étroite de la Mère Supérieure, qui l’attend à son retour.
"Toc toc toc... C’est sœur Vierge Marie !"
"C’est bien mon enfant, il n’est même pas 23 heures, et vous rentrez."
Et les mois passent, avec grande régularité. Et ponctualité.
Et puis, un soir de Juin...
23 heures sonnent, puis la demie... puis Minuit... Et toujours personne !
1 heure du matin, 2 heures, 3 heures... Et toujours personne !
Enfin à 3 heures 45 :
"Toc toc toc..."
"Qui est-là ?" répond la Mère Supérieure, très inquiète.
"C’est... Sœur... Marie"